Le blog de Lizzie Crowdagger

Ici, je discute écriture et auto-édition, fanzines et livres numériques, fantasy et fantastique, féminisme et luttes LGBT ; et puis de mes livres aussi quand même pas mal
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Mise à jour du Crowpack, archive de livres électroniques gratuits

, 14:54 - Lien permanent

logo.pngSi vous avez eu une liseuse à Noël (ou pas), j’ai fait une petite mise à jour du Crowpack, qui passe maintenant en version 1.1.0. Pour rappel, le Crowpack contient mes textes disponibles sous licence Creative Commons - By - ShareAlike. C’est donc une petite collection d’ebooks gratuits (ou, plus exactement, à prix libre, puisque vous êtes invité·e à faire un don), contenant des nouvelles/romans fantastiques, science-fiction et fantasy.

Le Crowpack vous propose une archive zip contenant, au choix, tous ces textes au format EPUB, PDF ou HTML.

L’ensemble de ces textes est disponible sur Github. Vous pouvez reproduire et modifier ces textes selon les conditions de la licence.

Cette version 1.1.0 n’inclut pas de gros changements, mais apporte quelques petites corrections apportées à certains textes, ainsi que l’ajout de la fiction interactive Fraiche et dispo (uniquement en version HTML, puisque le EPUB et le PDF ne permettent pas trop l’interactivité).

Pour télécharger le Crowpack (gratuitement ou en faisant un don), c’est ici.

Dans sa version 1.1.0, le Crowpack inclut les textes suivants :

 

Actualités de septembre

, 10:03 - Lien permanent

Coucou !

Voici quelques petites infos pour celles et ceux qui suivent ce que je fais en terme d’écriture et tout et tout.  Aussi, oui, je sais, le 29 septembre c’est un peu tard pour annoncer les actualités de septembre mais bon euh ça va.

À venir : La descente de lit, dimanche 30 septembre (Lyon)

La descente de lit, ce sera demain 30 septembre de 14h à 21h à l’Atelier des Canulars (91 rue Montesquieu, Lyon). Il y a aura des ateliers d’écriture, un autel de coupage/collage, des distros des zines/gravures/brochures/trucs, puis des lectures et open mic. Normalement je devrais y être avec quelques zines, autocs et autres bouquins, mais peut-être pas dès le début, ça dépendre d’à quelle heure se fait ma descente de lit à moi aussi. 

Sorti ce mois-ci : Lacets rouges & magie noire, épisode 4

Le quatrième épisode de Lacets rouges & magie noire, intitulé « Ni oubi ni pardon », est sorti ce mois-ci. Comme les précédents, il est disponible en version numérique et/ou fanzine pour les abonné·e·s Tipeee. Donc si vous avez envie de lire une série de fantasy urbaine lesbienne avec des skinheads, de la sorcellerie, des gros calibres et de la Clio tunée, vous savez ce qu’il vous reste à faire ! Abonnement numérique à partir d’1€ par mois, abonnement papier à partir de 5€ par mois.

Aussi sorti ce mois-ci : Fraiche et dispo, une fiction interactive

Sinon, j’ai aussi publié il y a quelques jours Fraiche et dispo, une petite fiction interactive située dans le même univers qu’Enfants de Mars et de Vénus. Une fiction interactive, c’est un peu comme un livre dont vous êtes l’héroïne, sauf que voilà c’est numérique et 2.0 et tout et tout. Si ça vous intéresse d’y jeter un œil, c’est gratos et c’est ici.

That’s all folks !

Voilà, c’est tout pour cette fois, cœur et oi!,

Lizzie

 

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Sur les pas de Colonel Hipster, notre super-héros national

, 12:22 - Lien permanent

Si l’affaire qui fait grand bruit en ce moment est celle d’Alexandre Benalla et ses attributions obscures, nous avons, pour notre part, décidé de suivre une journée dans les pas d’un autre homme de l’ombre de l’Élysée, Colonel Hipster.

Hormis des rôles de protection du Président de la République lors de ces déplacements, rien à voir cependant entre les deux hommes : là où Alexandre Benalla a soulevé les critiques de l’opposition comme de syndicats de police, Colonel Hipster ne suscite qu’éloges et approbations, depuis les rangs de la majorité jusqu’à Jean-Luc Mélenchon, en passant par José Bové.

Souvent comparé à son « homologue » outre-atlantique Captain America, Colonel Hipster assure pourtant avoir très peu en commun avec cet individu.

« Captain America, c’est la malbouffe et les produits transgéniques pour devenir plus fort. Moi, je ne dois mes pouvoirs qu’à une alimentation saine et à de l’exercice régulier. Par exemple, je ne me déplace qu’en vélo, cela me permet ainsi de réduire mon empreinte carbone. »

Humble, Colonel Hipster préfère ne pas détailler l’étendue de ses super-pouvoirs. Interrogé sur les rumeurs qui voudraient que sa barbe soit en adamantium et lui permette d’esquiver les balles, il rigole d’abord, avant de répondre :

« J’entretiens ma barbe avec une huile dont la recette m’a été confiée par mon arrière grand-père. Je peux vous assurer qu’il n’y a que des produits végétaux issus de l’agriculture biologique. Pas de saleté de métal composite ! »

Au cours de notre journée à le suivre, nous n’avons pas pu assister aux pouvoirs de cette mythique barbe, mais nous avons pu constater l’efficacité de Colonel Hipster. Ainsi, alors qu’un dangereux individu tout de noir vêtu s’engage dans l’Élysée, un pistolet à la main, Colonel Hipster est bien évidemment le premier à bondir et à se mettre sur son chemin.

Le dangereux malfrat pointe alors son pistolet sur notre super-héros national et appuie sur la détente, mais heureusement, l’arme s’enraye, comme désarmée face à la force tranquille de son adversaire.

« C’est ce qui arrive quand on utilise un pistolet discount, probablement fabriqué dans les pays de l’est !, nous explique Colonel Hipster. C’est pourquoi j’ai, de mon côté, fait faire revolver sur mesure par un artisan local. Quand aux balles, je les façonne moi-même avec de la poudre bio. »

Alors qu’un homme de la GSPR (Groupe de Sécurité de la Présidence de la République) lui tend un serre-flex pour menotter l’individu, Colonel Hipster refuse et préfère utiliser de la corde en chanvre tressé.

« Les serre-flex, ce n’est pas bio-dégradable, alors que la corde on peut la réutiliser, et quand on connaît les bons nœuds de marins, on ne s’en dégage pas facilement. »

Si les missions de Colonel Hipster sont avant tout la protection du Président de la République et la défense des intérêts nationaux, il mouille parfois aussi la chemise pour des tâches moins stratégiques.

« L’autre jour, nous explique-t-il, le chat de ma voisine était bloqué sur un arbre. Je l’ai donc fait descendre en coupant l’arbre (grâce à la hache que m’a fabriquée un ami forgeron) et le tour était joué ! J’ai également découpé l’arbre en planches et ai pu me fabriquer un très joli meuble. »

Les interventions de Colonel Hipster sont pratiquement toujours saluées unanimement. Nous avons tout de même réussi à trouver quelques trouble-fêtes pour critiquer les agissement de notre fleuron national :

« Écoutez, mon chat il allait redescendre. Et l’arbre je l’aimais bien, il me faisait de l’ombre en été. Alors d’accord Colonel Hipster m’en a planté un nouveau mais le temps qu’il me fasse de l’ombre je ne serai plus là. », témoigne ainsi Gisèle, 83 ans.

C’est pourtant l’une des rares paroles que nous trouverons pour critiquer le super-héros. Même certains des individus à qui il a dû s’opposer vouent une certaine admiration pour l’homme :

« J’ai rencontré Colonel Hipster alors que j’avais un cocktail Molotov dans la main, témoigne ainsi Stéphane, ancien Black Bloc. Il s’est planté devant moi sans avoir peur et m’a signalé que l’essence que contenait la bouteille contenait des hydrocarbures nocifs pour la planète, et que je prétendais lutter contre le capitalisme alors que je portais un tee-shirt fabriqué dans une usine en Chine. J’ai réalisé mon erreur grâce à lui, il m’a remis sur le droit chemin. »

Depuis, Stéphane a monté un salon de dégustations de yahourts bio. Malheureusement, toutes les situations ne peuvent pas être résolues de manière aussi non-violentes.

« Bien sûr, Colonel Hipster fait parfois usage de la force, admet Marie-France Monéger-Guyomarc’h, directrice de l’Inpection Générale de la Police Nationale (IGPN), mais toujours de la violence légitime avec des gestes techniques parfaitement maîtrisés. »

Pour illustrer son propos, elle nous montre une vidéo, où l’on voit Colonel Hipster donner un coup de pied dans la tête d’un manifestant à terre.

« Regardez ce coup de pied, admire la directrice de l’IGPN, il est absolument parfait, effectué dans les règles de l’art, il n’y a rien à reprocher. »

De son côté, Colonel Hipster n’a pas honte d’avoir parfois recours à la violence, mais il n’en est pas non plus excessivement fier. Ce qu’il préfère noter dans la vidéo, c’est que sa botte est en cuir véritable et a été réalisée par un petit cordonnier.

Waste Notre-Dame-Des-Landes : première tentative de récit sur un jeu vidéo

, 14:51 - Lien permanent

Quelque chose d’un peu différent que je fais d’habitude, puisqu’il s’agit d’une vidéo basée sur le jeu Wasteland 2.

Vingt ans après l’attaque nucléaire contre Notre-Dame-Des-Landes, notre équipe de journalistes a mené une enquête auprès d’un groupe de marginaux qui sévit dans le désert de Notre-Dame-Des-Landes. Suivez les aventures de :

  • Segfault, informaticienne perdue dans le désert
  • Nails, qui doit son nom à son amour des ongles vernis et des battes cloutées
  • Teddy, militant queer et adepte des armes lourdes
  • Unleaded, tireuse d’élite.

(Lien vers la vidéo)

Je débute à ce genre de choses, donc j’espère que vous serez indulgent·e·s ! Et si vous appréciez ce genre d’expériences, n’hésitez pas à partager la vidéo pour me motiver à faire une suite :)

Intergalactiques de Lyon : tables rondes et dédicaces ce samedi et dimanche 21/22 avril

, 12:10 - Lien permanent

Les Intergalactiques de Lyon, c’est en ce moment, avec plein d’événements autour de la science-fiction, que ce soit au cinéma ou dans la littérature. Pour cette année 2018, la thématique est orientée sur le féminisme, avec beaucoup de tables rondes qui parleront de la représentation des femmes dans ce genre, de l’hyper-sexualisation, de femmes scientifiques, etc.

Dans ce cadre, je suis très contente et honorée de vous annoncer (un peu tardivement, oups) que je serai présente ce week-end du 21 et 22 avril, pour des dédicaces mais aussi deux tables rondes le samedi 21 avril à 16h et 18h, respectivement sur Le cinéma de Science-fiction & les femmes et Entre hypersexualisation & objectification : quelle représentation des femmes dans le récit de science fiction ?

À bientôt ! <3

Space Aliens Support The Strike

, 13:08 - Lien permanent

Space Aliens Support The StrikeVoilà, c’est lancé ! Si vous voulez soutenir les grévistes, et au passage avoir accès à des livres numériques de science-fiction, fantasy ou fantasique (ou autre) par des auteurs et autrices qui soutiennent la grève, c’est ici : https://strike.ouvaton.org.

Il n’y a pas encore énormément de textes pour l’instant, mais un certain nombre d’auteurs et d’autrices se sont d’ores et déjà porté·e·s volontaires pour en ajouter. Si vous voulez aussi en proposer, n’hésitez pas, il est encore temps ! Et si vous faites un don dès maintenant, ne vous en faites pas, la liste sera mise à jour avec les nouveaux textes !

Et dans tous les cas, faites grève si vous pouvez, soutenez les grévistes. Ce n’est qu’un début, la lutte continue !

Auteur/autrice de l'imaginaire ? Soutiens les grévistes !

, 10:00 - Lien permanent

Au vu des grèves en cours dans le pays, et des déclarations de la ministre du travail comme quoi il faudrait que les auteurs de SF s’emparent du thème du travail, émerge l’idée de faire quelque chose du style « humble bundle » regroupant des livres numériques de thématique SF/Fantasy/Fantastique/… et dont les profits iront exclusivement pour soutenir les grévistes.

Donc si vous avez un livre numérique que vous voulez proposer dans ce cadre :

  • qui parle du travail ou pas
  • qui soit idéalement de la Science-Fiction/Fantastique/Fantasy mais on est pas hyper regardant·e·s si ça déborde un peu

N’hésitez pas à me contacter à lizzie at crowdagger point fr, pour l’instant ça se met encore en place mais on voudrait lancer ça vite !

Pour suivre les choses et avoir plus d’infos au fur et à mesure que ça se met en place : https://strike.ouvaton.org/

Quelques astuces pour l'impression de fanzines

, 15:17 - Lien permanent

Articles précédents dans la série :

  1. L’auto-édition, pourquoi ?
  2. Typographie, composition et mise en page
  3. Le format EPUB

Cette fois-ci, je voudrais faire un retour d’expérience sur quelque chose qui est rarement abordé dans les conseils pour auto-édité·e·s, ce qui est un peu dommage parce que c’est quand même une méthode Do It Yourself plutôt chouette pour avoir des exemplaires papiers de ses textes (surtout pour des nouvelles) : l’impression de fanzines.

Pré-requis

Évidemment, avant d’imprimer, vous aurez besoin d’avoir une version maquettée, a priori en PDF. Il vous faudra ensuite trouver une boîte à copies (la Corep étant à ma connaissance la plus grande chaîne du genre) pour faire vos impressions. Et là… ça dépendra…

Le cas idéal

Dans le cas idéal, vous aurez une boîte à copies qui dispose d’une de ces imprimantes tout en un qui est directement capable d’imprimer des brochures. À partir d’un fichier au format A4 ou A5 au format « classique » (avec les pages dans l’ordre : 1, 2, 3, … N), elle pourra imprimer des exemplaires au format A4 plié en deux. Pas juste de les imprimer, d’ailleurs, mais aussi de les relier et de les agrafer.

Autant dire que si vous avez ça à côté de chez vous, pour l’impression de fanzines, c’est Noël. Pas besoin de s’embêter, vous pouvez lancer l’impression de cinquante fanzines à la suite, aller manger un kebab, et revenir les récupérer pliés et agrafés. Franchement, c’est le top.

L’imposition (des mains)

Maintenant, dans la plupart des boutiques où je suis allée, il faut se contenter d’imprimer en recto-verso, et plier et agrafer soi-même. Et, surtout, il faut présenter un fichier au format brochure, avec les pages dans un ordre différent pour que ça tombe bien, avec la première et la dernière page au format A5 en vis-à-vis sur la première page au format A4, la seconde et l’avant-dernière sur la deuxième, etc.

Ce procédé s’appelle apparemment l’imposition, et il y a des logiciels qui vous permettent de faire ça, comme BookletImposer en mode interface graphique, ou, sous Linux, si vous avez installé le logiciel pdfjam, avec la commande suivante :

pdfjam entree.pdf --booklet true --landscape --outfile sortie.pdf

Attention : dans le premier cas, il faudra choisir pour l’impression recto-verso « retourner sur le bord court », alors que dans le second ce sera « retourner sur le bord long ». Dans tous les cas, mieux vaut faire un premier test avec un fichier qui ne fait pas trop de pages et sans lancer l’impression à 20 exemplaires…

Et si on n’a pas de recto-verso ?

S’il n’est pas possible d’imprimer en recto-verso, il est évident que ça se complique. Si c’est juste pour tester chez vous et que vous avez une imprimante qui ne fait pas ça, normalement lorsque vous faites « imprimer » vous avez une option « imprimer les pages impaires » et « imprimer les pages paires ». Il suffit donc en théorie d’imprimer d’abord les pages impaires (ou vous pouvez commencer par paires, on s’en fout), puis de remettre les feuilles dans l’imprimante et d’imprimer les autres pages. En pratique, si vous êtes comme moi, il faudra trois ou quatre essais pour comprendre dans quel sens remettre les feuilles pour que ça marche.

La conversion au format brochure directement au moment de l’impression

Si vous avez de la chance, il est possible que les ordinateurs de votre boîte à copie aient une option pour convertir en brochure au moment de l’impression, vous pourrez donc vous passer de la partie « imposition des mains ». Cela dit, ça demande d’utiliser un ordinateur plutôt que de brancher une clé USB sur la photocopieuse/imprimante, et dans beaucoup d’endroits ça vous coûtera le double en unités sur votre carte. Donc, voilà, la conversion faite à l’avance mise sur une clé USB, ça permet des économies.

Et pour le A6 ?

Ok, là on rentre dans un monde de douleur, parce que je n’ai pas trouvé de ligne de commande ou de programme en interface graphique simple qui permettent de faire directement du A6 correctement, où il suffit ensuite de massicoter et de plier.

Le plus « simple » que j’ai trouvé est de commencer par générer votre brochure A5, comme pour l’étape précédente. Il vous faudra ensuite installer un paquet supplémentaire, pdftk, et exécuter la commande suivante pour dupliquer chaque page de la brochure :

pdftk A=brochure_a5.pdf shuffle A A output brochure_dup.pdf

(C’est peut-être possible de faire ça avec pdfjam, mais si c’est le cas je ne sais pas comment.)

Ensuite au lieu de mettre les pages dupliquées à la suite les unes des autres, on va les mettre sur une seule page, en les réduisant de moitié :

pdfjam brochure_dup.pdf --nup 1x2 --outfile brochure_a6.pdf

Cette commande correspond à une imposition en mode « paysage », si vous avez utilisée la commande pdfjam ci-dessus pour l’imposition. Si vous avez fait une imposation en mode « portrait » (en utilisant BookletImposer, par exemple), il faudra mettre --nup 2x1 (deux colonnes, une ligne) au lieu de --nup 1x2 (une ligne, deux colonnes).

Une fois que vous avez fait ça, vous avez la même brochure que votre brochure A5, mais réduite de moitié et avec deux pages par page ; vous n’avez donc plus qu’à l’imprimer, à massicoter au milieu, et à replier chacune des deux parties.

Du moins, en théorie. Si vous êtes comme moi, vous allez merder une paire de fois avant et jeter quelques centaines de pages à la poubelle, et vous dire que le format A5 c’est quand même pas si mal.

Si vous connaissez une méthode plus simple qui ne nécessite pas de passer par des lignes de commandes, n’hésitez pas à le signaler en commentaire.

La couverture

Le plus facile, pour avoir une couverture un peu jolie, est d’en faire un fichier séparé. Pour ça, j’utilise personnellement Inkscape, mais vous prenez ce que vous voulez.

Si vous voulez faire une brochure A6, une fois que vous avez votre couverture A5 (deux pages A6 côte à côte), vous pouvez répéter les mêmes lignes de commande que ci-dessus. Ou, alternativement, juste changer la dimension de la page dans Inkscape (ou le programme que vous utilisez) et faire un copié/collé manuel, vu qu’il n’y a qu’une page.

Avoir des fichiers séparés pour la couverture et le texte présente plusieurs avantages.

  • Déjà, les logiciel utilisés pour la mise en page d’un livre et pour faire de la manipulation graphique ne sont pas forcément les mêmes.
  • Si vous mettez tout dans le même fichier, il faudra vous assurer de laisser éventuellement des pages blanches à la fin si votre nombre de pages n’est pas un multiple de 4, pour que la quatrième de couverture tombe au bon endroit. (En plus, ça vous coûtera deux unités de plus si vous ne mettez rien au verso de la couverture, mais là on commence à chipoter.)
  • Avoir des fichiers séparés permet d’imprimer la couverture sur du papier différent (plus épais, ou coloré, ou …), ou encore de l’imprimer en couleur alors que le texte est en noir et blanc. Les impressions couleurs coûtent cher, donc autant ne le payer que pour une page A4 plutôt que pour toute la brochure.

Note sur l’impression couleur

Si vous le pouvez, prévoyez d’emmener les fichiers sources, modifiables, avec vous, et pas juste les versions PDF, en particulier pour la couverture. Le niveau des couleurs dépend énormément d’une machine à l’autre, et ça peut être bien si vous pouvez ajuster sans avoir à rentrer chez vous parce que vous êtes tombée sur une imprimante qui donne dans le super sombre.

À titre d’exemple, voici l’image originale de la couverture fanzine de Good cop, bad cop, épisode 2 de La chair & le sang :

episode_02_a4.png

Et l’impression couleur de la même image une fois à la Corep :

Et, enfin, la version imprimée après modification en urgence des couleurs :

corep_2.jpg

Ah, et dans le genre conseil pratique idiot : essayez de venir suffisamment longtemps avant la fermeture. Personnellement, je me retrouve toujours à devoir finir mes impressions en urgence parce que je me suis dit « si j’arrive une heure avant la fermeture, ça va, j’aurai le temps de tout faire ».

Pliage et agrafage

Bon, là-dessus je me sens moins compétente, mais vu que c’est un retour d’expérience, allons-y quand même.

Parfois, vous aurez la chance d’avoir une agrafeuse adaptée à votre disposition, mais sinon vous devrez faire l’acquisition d’une agrafeuse à bras long, pour pouvoir planter les agrafes au milieu de la page A4. Ne faites pas comme moi, achetez les agrafes en même temps plutôt que devoir y retourner deux fois pour d’abord acheter de mauvaises agrafes, puis les bonnes.

Pour ce qui est du pliage, je ne sais pas s’il y a une méthode plus recommandée qu’une autre. Au départ, j’avais tendance à plier les brochures par morceaux, trois feuilles à la fois, en me disant que ça permettrait une meilleure pliure. Maintenant, j’agrafe avant de plier, et je fais tout d’un coup. Non seulement c’est plus rapide, mais j’ai l’impression qu’en plus les feuilles sont un peu mieux alignées et que c’est plus facile d’avoir les agrafes qui tombent bien sur la pliure plutôt qu’un peu à côté.

Mais honnêtement, j’ai toujours été nulle en pliage, donc ne m’écoutez pas forcément.

(Accessoirement, au moment de joindre la couverture au texte, pensez à vérifier que c’est bien dans le même sens. Oui, c’est le genre de conneries que j’ai faites pas plus tard qu’aujourd’hui…)

Améliorations possibles

(Ajout du 1er avril 2018)

Si vous imprimez une couverture qui a un fond coloré ou qui prend toute la page, il y a des chances que l’imprimante vous ajoute des bandes blanches (marges) sur les côtés de la feuille, que vous pourrez trouver plus ou moins seyantes. Pour vous en débarrasser, vous pourrez évidemment opter pour le massicotage. Même si ces marges sont moins gênantes pour l’intérieur, pensez également à massicoter celui-ci pour ne pas avoir une couverture trop petite…

Et si vous voulez vraiment avoir quelque chose qui soit nickel, il faudrait idéalement décaler légèrement les marges intérieures et extérieures des pages les plus loin du pliage, afin de compenser par la partie de la page « mangée » par la pliure (et en massicotant une fois les pages pliées pour éviter que les pages du milieu ne « ressortent » un peu par rapport aux pages extérieures). Personnellement, j’avoue ne pas avoir essayé parce que je trouve que ça devient un peu compliqué pour de l’impression de fanzines DIY, mais j’ai vu sur un forum l’existence d’un script, pdflivre.sh (que je n’ai pas testé) qui promettait de faire cela pour vous (le décalage des marges, en tout cas, pas le massicotage, il ne faut pas pousser).

Conclusion

Bref, les fanzines, c’est cool, le format A5 (A4 plié en deux) reste assez simple à produire et donne des trucs qui sont (je trouve) assez sympas, mais on peut varier un peu les formats, soit en misérant avec du A6, soit en mode « journal » avec du A4 (impression sur du A3, plié en deux).

Évidemment, le mode plié et agrafé est surtout adapté pour les livrets de taille raisonnables. Vingt pages, c’est bien. Soixante pages, ça commence à devenir limite et à mettre l’agrafeuse à rude épreuve. Donc ce n’est pas adapté pour tout, mais pour des textes courts, et notamment des nouvelles, je trouve que c’est un moyen d’impression plutôt chouette.


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Initial Coin Offering : le Croaaaa, nouvelle crypto-monnaie écologique utilisant une alternative à la blockchain

, 00:04 - Lien permanent

COMMUNIQUÉ DE PRESSE — POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

Lizzie Crowdagger est heureuse de vous annoncer la création d’une nouvelle crypto-monnaie écologique, fonctionnant grâce au principe innovant de la cyclechain, une alternative révolutionnaire à la blockhain : le CROAAAA.

« Marre des “coin” ? Passez au “croaaaa” ! »

Une Initiial Coin Offering est en cours, et vous permettra d’acheter pendant une semaine un croaaaa pour uniquement 20 euros !

Un croaaa, nouvelle cryptomonnaie révolutionnaire et disruptive

Pas convaincu·e par l’aspect révolutionnaire et disruptif du croaaaa ? Lisez la suite !

La blockchain, une méthode obsolète, coûteuse et anti-écologique

La plupart des crypto-monnaies actuelles fonctionnent selon le principe de la blockchain. Si celui a des intérêts, notamment en matière de décentralisation, elle s’avère extrêmement coûteuse en temps de calcul et par conséquent est une aberration écologique : la sécurité dépend en effet de la capacité à participer à une « preuve de calcul », c’est-à-dire une course à la montre absurde qui fait simplement consommer du temps de calcul CPU dans l’espoir de « miner » quelques piécettes.

Le croaaaa, une alternative écologique

À l’oppoosé, via un procédé révolutionnaire (12 brevets ont été déposés), le Croaaaa fonctionne sur un principe très différent. Il s’agit en effet d’émettre des tokens qui peuvent être échangés sans avoir à passer par une vérification coûteuse et poussée. Pour cela, le principe est très simple : il s’agit de l’idée de paper-printed-token®, jeton imprimé sur papier, qui peut être échangé directement d’individu à undividu ou de commerce à commerce. La communauté grandissante d’utilisateurs de Croaaaa utilise informellement le terme « billet ».

Un temps de validation réduit à zéro

Les crypto-monnaies existantes demandent un certain délai de validation pour confirmer une transaction, le temps que celle-ci soit ajouté dans la blockchain et de vous assurer que cette version de la blockhain est bien celle qui va perdurer. Ce temps prend au minimum plusieurs minutes, quand ce n’est pas plusieurs heures. Avec le Croaaaa, aucun délai d’attente : il vous suffit de tendre votre paper-printed-token à son destinaire, et celui-ci peut l’empocher !

Un anonymat garanti et une décentralisation complète !

La plupart des cryptomonnaies de moindre envergure, comme le Bitcoin, imposent d’inscrire vos identifiants dans la blockchain pour valider une transaction. Même si celui-ci est supposé rester anonyme, en pratique cela peut permettre dans certains cas de pister toutes vos transactions !

Le Croaaaa évite complètement cela : pour valider une transaction, il suffit de donner le paper-printed-token au vendeur. Aucun risque d’être tracé ainsi ! Le processus permet aussi une plus forte décentralisation, puisqu’il ne nécessite même pas de connexion à Internet !<

Une sécurité à toute épreuve grâce à la cyclechain

Pour garantir la sécurité des transactions et vous assurer que le paper-printed-token que l’on vous remet en échange d’un biais ou d’un service correspond bien à la réalité et n’est pas un faux, le Croaaa introduit le principe révolutionnaire de la cyclechain, communémment appelée « triplex » dans la communauté Croaaaa. L’idée est simple et efficace : si quelqu’un produit des faux paper—printed-tokens, vous pouvez utiliser d’une chaine de vélo (ou une triplex) pour récupérer vos biens et vous assurer que l’individu ne recommence pas. Pas besoin de temps de calcul et de faire surchauffer des fermes de calcul, une alternative écologique et équitable !

Peur de la spéculation ? Une monnaie adossée à une valeur sûre !

Pour assurer sa stabilité financière, le Croaaaa est adossée à une valeur sûre : le livre papier. Et pas n’importe lequel, puisqu’il s’agit de l’intégrale à venir de la saison 1 de La chair & le sang, par Lizzie Crowdagger. Un Croaaaa pourra donc être échangé (frais de port non compris) contre un exemplaire papier de ce livre.

La chair & le sang, série de romance paranormale lesbienne
Pas de crainte de dévaluation : un Croaaaa pourra toujours être échangé contre l’intégrale papier de La chair & le sang !

Historiquement, beaucoup de monnaies étaient addossées à une valeur physique, comme l’or. Cela avait des avantages, et des inconvénients.>

L’avantage premier d’adosser le Croaaaa à un tel livre est qu’il n’y a pas à craindre de dévalorisation, car ce livre pourra être utile dans toutes les circonstances :

  • Fournir un divertissement si vous vous ennuyez.
  • Caler un meuble qui n’est pas tout à fait droit.
  • Planqué sous un manteau, arrêter un coup de couteau.
  • Vous réchauffer en hiver en le brûlant.
  • Vous essuyer en cas de diarrhée.

Des développements à venir !

Vous pouvez vous procurer des Croaaaa dès maintenant, et les utilier très facilement dans tous les commerces qui les acceptent, sans même avoir besoin de connexion Internet ni d’ordinateur ! Cependant, des améliorations sont d’ores et déjà prévus pour améliorer encore la facilité d’utilisation du Croaaaa. Parmi ceux-ci, le concept de centicroaaaa. L’idée est très simple : admettons qu’un vendeur vous propose un pack de six bières et que celui-ci coûte 0,5 Croaaaa. Vous n’allez tout de même pas couper un paper-priinted-token en deux ? La solution est simple, utiliser 50 centicroaaaa. Pour cela, vous pourrez typiquement proposer à quelqu’un d’échanger votre billet de un croaaaa contre deux billets de cinquante centicroaaaa. La communauté d’utilisateurs a déjà inventé une nouvelle expression pour ce processus : « faire la monnaie » !

Rejoignez la révolution Croaaaa dès maintenant !

Achetez maintenant les cinq épisodes de La chair & le sang en une seule fois

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La chair & le sang, série de bitlit lesbienneJ’ai profité d’une refonte de mon site de vente de livres (l’apparence de ce blog reste la même, par contre) pour fournir une nouvelle option pour les personnes intéressées par la version numérique de La chair & le sang. Il est en effet maintenant possible d’acheter les cinq épisodes en une seule fois. Le tout est toujours à prix libre (vous choisissez ce que vous payez), et le premier épisode est toujours entièrement gratuit si vous voulez voir à quoi ça ressemble.

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The Fat and the Furious, épisode 1 de la série de fantasy urbaine Lacets rouges & magie noireVoici un nouvel extrait du premier épisode de Lacets rouges & magie noire. Intitulé The Fat and the Furious, celui-ci est maintenant disponible en version numérique pour les abonné·e·s Tipeee. Abonnez-vous (à partir d’1€ par mois) pour avoir accès à la version numérique ; et si vous  préférez recevoir dans votre boîte aux lettres des versions papiers imprimées au format fanzine, il y a aussi des options pour cela !

Cet extrait fait suite au premier, qui présentait le personnage de Cookie et au second, qui introduisait deux nouveaux personnages, Betty et Karima, que l’on retrouve ici.

Ici, on introduit (enfin) notre héroïne, Razor, ainsi que Tuture, son fidèle destrier.

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La chair & le sang : versions papiers (livres brochés) disponibles

, 21:44 - Lien permanent

La chair & le sang est une série de fantasy urbaine lesbienne, publiée en cinq épisodes en 2017. Jusqu’ici disponible uniquement au format numérique et (pour les heureu·x·ses élu·e·s) au format fanzine, voici enfin des versions « vrai livre » de ces cinq épisodes.

Je m’appelle Jessica, je viens d’emménager dans une nouvelle ville, et je cherche juste à faire comme tout le monde : trouver un travail, rencontrer l’amour, et avoir une vie stable et satisfaisante.

Sauf que mes seules opportunités professionnelles sont de bosser pour des vampires, que la voisine sur laquelle j’ai un crush est une skinhead louve-garou, et que mes tendances masochistes ne sont pas toujours très bien comprises.

Lorsque des gens commencent à se faire descendre autour de moi, je ne suis pas très surprise. La seule chose de stable dans ma vie, c’est bien ma capacité à attirer les emmerdes.

Une série de fantasy urbaine qui mêle romance lesbienne, action, enquête, le tout avec une touche punk et beaucoup d’humour.

Chaque épisode peut être commandé sur Amazon¹ pour 8€, avec des couvertures différentes pour cette édition :

Épisode 1, Les coups et les douleurs

https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/4189K1al-2L._SX311_BO1,204,203,200_.jpg


Épisode 2, Good cop, bad cop

https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/41eljClkUdL._SX311_BO1,204,203,200_.jpg

Épisode 3, Souffrir pour être rebelle

https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/51eaTWoaBvL._SX311_BO1,204,203,200_.jpg

Épisode 4, Cupidon tireur d’élite

https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/41Wo%2BM1laWL._SX311_BO1,204,203,200_.jpg

Épisode 5, Plus haut que Carrero

https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/41CKaZaxv%2BL._SX311_BO1,204,203,200_.jpg

¹: Oui, je sais, Amazon tout ça. Après, il est censé pouvoir être commandé par des librairies. Peut-être ?

Découvrez La chair & le sang avec une nouvelle spéciale Saint-Valentin !

, 14:14 - Lien permanent

Pour la Saint-Valentin, la fête de tou·te·s les amoureux et amoureuses, quoi de mieux que de plonger dans une série de fantasy urbaine lesbienne romantique[1] ? Et pour le faire, voici une nouvelle spéciale pour cette belle fête dans l’univers de La chair & le sang avec…

— Oh, une seconde. Tu te fous de moi, là ?

— Allez, Jessie, tu étais d’accord pour participer à une nouvelle spéciale…

— Ouais, je suis pas contre faire quelques cascades pour me dérouiller un peu. Mais une nouvelle spéciale Saint-Valentin ? Tu te fous de ma gueule ?

— Je me disais que c’était approprié parce que tu sais il y a quand même une histoire d’amour et…

— Y’a marqué bonniche sur mon front ? J’ai l’air de vouloir crever d’envie de finir avec un gars à lui laver ses chaussettes ?

— Non mais ce serait une nouvelle romantique lesbienne…

— Ah, oui, pour montrer que nous les gouines on peut s’amuser à singer les conneries des hétéros ?

— Non mais faut pas le voir comme ça…

— « Cette belle fête » ? Sérieusement ? Youpi les meufs allez fêter votre aliénation, mais c’est pas grave on vous offre des fleurs !

— D’accord, je kiffe pas non plus, mais ça reste une possibilité marketing pour…

— Ah ouais purée depuis que tu t’es mise à écouter BFM Business t’y crois sérieusement à ton truc d’autrice-entrepreneuse, hein ? Ah, pour citer Poutou dans ses bouquins, pas de problème, mais à côté de ça on cède aux sirènes du marketing dégueulasse y compris si ça veut dire faire de la retape pour une fête patriarcale…

— Écoute, on a toutes nos contradictions, hein.

— Ouais, ben là ce sera sans moi. Je suis en grève. Faudra trouver une autre bonne poire pour faire la protagoniste de ta nouvelle commerciale de mes deux.

— C’est pas avec cette mentalité que tu vas pouvoir être adaptée en série télé, tu sais ?


En raison d’une grève de ses protagonistes, la nouvelle spéciale Saint-Valentin de ‘La chair & le sang est annulée. L’autrice s’excuse pour le tort occasionné à ses lecteurs et lectrices et condamne cette prise en otage des usagers et usagères.

Note

[1] Pour une certaine définition de « romantique ».

Extrait du premier Lacets rouges & magie noire : Betty et Karima

, 18:09 - Lien permanent

The Fat and the Furious, épisode 1 de la série de fantasy urbaine Lacets rouges & magie noireVoici un nouvel extrait du premier épisode de Lacets rouges & magie noire. Intitulé The Fat and the Furious, celui-ci est maintenant disponible en version numérique pour les abonné·e·s Tipeee. Abonnez-vous (à partir d’1€ par mois) pour avoir accès à la version numérique ; et si vous  préférez recevoir dans votre boîte aux lettres des versions papiers imprimées au format fanzine, vous avez encore quelques jours pour souscrire l’abonnement papier (à partir de 5€ par mois).

Cet extrait fait suite au précédent, qui présentait le personnage de Cookie. Celui-ci introduit deux nouveaux personnages, Betty et Karima.

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Lacets rouges & magie noire : extrait du premier épisode

, 19:14 - Lien permanent

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— Ça, c’est un dragon ! constata Hugo, trois ans, avec beaucoup d’enthousiasme.

Cookie, assise entre sa nièce et son neveu, tenait le livre d’Histoire sur les créatures surnaturelles et n’était pas aussi enjouée. Elle avait pensé qu’il s’agissait d’un livre d’histoires, avec un petit h et un pluriel, alors que c’était au singulier et avec un grand H. Ce n’était pas du tout fait pour les enfants. Ni pour elle, d’ailleurs, même si elle allait bientôt avoir quarante ans. Heureusement, il y avait tout de même des images, mais il fallait après trouver des choses à raconter. Elle doutait que les deux enfants aient vraiment envie d’une analyse savante sur la place des elfes dans l’antiquité au lieu de leur histoire avant de s’endormir. Quoique, niveau soporifique, ça avait l’air pas mal.

— Oui, admit Cookie. C’est un dragon.

— Pourquoi il n’y en a plus ? demanda Zoé, qui avait quelques années de plus que son frère.

Cookie ne s’était jamais posé la question. À vrai dire, elle avait toujours pensé que l’existence des dragons relevait de la légende, mais le livre qu’elle avait entre les mains semblait écrit par des gens respectables et parlait sérieusement de l’existence passée de ces sales bêtes, donc elle devait se tromper. À moins qu’il ne s’agisse encore de conspirationnistes qui imaginaient que la CIA était tenue en sous-main par des elfes.

— Ben, fit-elle, j’imagine que c’est parce qu’il n’y en avait plus besoin. Avec les avions et tout ça.

Elle réfléchit un peu à sa réponse et réalisa que les dragons, d’après ce qu’elle venait de lire, étaient censés avoir disparu avant la naissance de Jésus-Christ. Elle n’était pas très calée en histoire, mais elle voyait bien qu’il y avait un certain trou entre le chevelu crucifié et l’invention du premier avion en noir et blanc.

— Et puis, compléta-t-elle donc, il y avait moins de magie dans ce monde.

Ça, ça avait du sens. Un peu comme un changement climatique, mais au niveau de la magie, c’était crédible.

— En plus de la pollution, peut-être, ajouta-t-elle. Et puis à cause de tous les chevaliers qui voulaient s’en farcir un pour montrer à quel point ils avaient la plus grosse.

Cookie se retourna après avoir prononcé la dernière phrase, et vérifia que sa sœur Thérèse n’était pas dans les environs. Elle n’aurait pas aimé l’entendre employer ce genre de mots face à de si innocents bambins.

— Montre-nous des elfes ! ordonna Zoé.

— À vos ordres, m’dame, répondit Cookie.

Tout en tournant les pages afin de chercher une image correcte d’elfe, elle essaya de se rappeler ce qu’elle savait à leur sujet. Ils existaient vraiment, eux, en tout cas avant, elle en était presque sûre. Qu’est-ce qu’il leur était arrivé ? Est-ce que ces connards de hippies avaient tous migré au Larzac pour vivre dans les arbres et élever des chèvres ? Non, ça ne collait pas, on ne pouvait pas élever des chèvres dans les arbres, si ?

— Voilà ! fit Cookie en montrant une gravure. Une elfe.

— C’est une princesse ? demanda Zoé.

— Oui, bien sûr. La princesse..

Elle fit semblant de lire la légende de la gravure, qui ne mentionnait ni le nom, ni l’éventuelle princessitude de l’elfe en question.

— Nanananielle, annonça-t-elle.

— Et elle avait un cheval blanc, et après elle épouse le prince ! ajouta Zoé.

Cookie décida de ne pas la contredire.

— Sans doute.

— Les elfes, z’étaient gentils ! s’enthousiasma Hugo.

— Be-en, ça reste à voir, tempéra Cookie. Les histoires, ça a tendance à embellir les choses avec le temps, quand même. Surtout quand les histoires en question sont écrites par des blancs qui vont forcément avoir de la sympathie envers de parfaits aryens.

En tant que skinhead antifasciste, Cookie se sentait obligée de faire un minimum attention sur le sujet de la suprématie blanche afin de ne pas être prise pour une nazie. Par ailleurs, elle avait une haine viscérale des hippies, et des types qui avaient les cheveux longs et jouaient de la flûte dans les arbres lui étaient par conséquent forcément antipathiques. Elle avait toujours préféré les nains, même si eux aussi auraient bénéficié d’un bon coup de tondeuse. Est-ce qu’ils avaient vraiment existé, eux ? se demanda-t-elle. Ou s’agissait-il de fantasmes débiles sur les personnes de petite taille ?

— Mais les elfes sont beaux ! protesta Zoé.

— La vraie beauté est à l’intérieur, lâcha Cookie.

Dans la vie, elle évitait en général de sortir de telles platitudes, mais ça pouvait passer à peu près face à des gosses de six et trois ans.

— Les orcs, eux, ils sont pas beaux, protesta Zoé.

Cookie n’était pas d’accord. Elle, elle avait toujours apprécié les orcs. D’abord, ils n’aimaient pas les elfes et ne pouvaient donc pas être totalement mauvais. Ensuite, ils n’avaient pas de cheveux, avaient plein de tatouages, et passaient leur temps à se pinter et à se taper dessus. Seulement, ils avaient la mâchoire avancée et la peau verte, alors forcément, ils devaient être méchants.

Est-ce qu’ils avaient vraiment eu la peau verte, d’ailleurs ? À cette époque, il n’y avait pas encore la télé couleur, on ne pouvait donc pas savoir.

— Tata, tu racontes une histoire ? demanda Hugo.

Cookie grimaça. Ce n’était pas dans ce bouquin écrit tout petit qu’elle pouvait espérer trouver un truc à lire pour les enfants. Il allait falloir improviser.

— Alors, il était une fois une elfe.

– Une princesse ? demanda Zoé.

– Oui. Il était une fois une princesse elfe, qui vivait avec sa famille dans de grands arbres et jouait de la flûte. Mais elle n’aimait pas la flûte, alors, un jour, elle est descendue des arbres pour aller voir des gens mieux habillés.

À sa grande surprise, les deux mômes semblaient captivés par ce qu’elle disait.

— En se promenant, elle finit par rencontrer une jeune orque, qui malgré sa peau verte était vraiment très belle et très bien habillée.

— Et y’a un dragon ? suggéra Zoé.

— Oui, car l’orque était l’amie d’un dragon. Mais le dragon était fatigué, car il en avait assez de porter des elfes sur son dos, alors il ne voulait plus travailler.

Hugo se mit à sucer son pouce, ce qui était bon signe. Il allait peut-être bien commencer à s’endormir. Zoé, ça allait être plus compliqué : elle était un peu grande pour les siestes et commençait à être plus exigeante en termes d’histoires.

— Alors, ils allèrent tous les trois voir les nains dans leur mine, et eux aussi s’étaient mis en grève parce qu’ils en avaient marre d’être exploités par les elfes bourgeois. La princesse elfe décida alors qu’elle en avait assez d’être une princesse, parce que de toute façon, avec le patriarcat et tout ça, ça ne sera jamais elle qui aura le pouvoir.

Hugo s’endormait. Très bien. Zoé, par contre, semblait sceptique.

— À la place, elle a rejoint les nains avec sa pote orque et leur pote dragon, et ils ont décidé de faire une commune autogérée, et ils vécurent heureux et longtemps dans un paradis socialiste libertaire.

Zoé grimaça.

— Maman, elle raconte mieux les histoires que toi.

 


Lacets rouges & magie noire est une série de fantasy urbaine, située dans le même univers qu’Une autobiographie transsexuelle (avec des vampires) et La chair & le sang.

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Spoiler alert

Avant d’aller plus loin, je tiens à préciser que je vais beaucoup parler du dernier épisode (qui révèle un peu plus de choses sur Jessica), et notamment en citer quelques extraits ; cela ne devrait pas ruiner complètement votre lecture mais pourrait légèrement gâcher des éléments de surprise. Donc, si vous n’avez pas encore lu La chair & le sang, vous pouvez lire les cinq épisodes en version numérique, à prix libre ici. Si vous les avez déjà lus ou que vous n’attachez pas une trop grande importance à ça, vous pouvez continuer la lecture de l’article.

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