Le blog de Lizzie Crowdagger

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Conférence à Saint-Étienne sur les licences libres pour la fiction, le 5 juillet, dans le cadre des RMLL

, 21:45 - Lien permanent

Je suis contente de vous annoncer (un peu tardivement) que je présenterai dans quelques jours une conférence autour des licences libres et de la fiction, dans le cadre des RMLL (Rencontres Mondiales du Logiciel Libre), qui commencent dès demain (1er juillet).

Pour plus d’informations, vous pouvez voir la fiche de présentation sur le site des RMLL.

Rencontres Mondiales du Logiciel Libre

Les Rencontres Mondiales du Logiciel Libre (RMLL) sont un cycle de conférences, d’ateliers et de tables rondes autour du Libre et de ses usages.

Elles existent depuis 2000, et ont lieu cette année pour la 17ème fois, 1er au 7 juillet. Cette année, elles se déroulent à Saint-Étienne.

Pour plus d’informations sur les Rencontres Mondiales du Logiciel Libre, vous pouvez consulter le site des RMLL 2017 .

 De quoi je vais parler

Voici la description que j’ai mise dans la fiche de présentation ; et maintenant qu’il s’agit de faire tenir tout ça en quarante minutes, je réalise que j’ai été un peu enthousiaste dans la liste de questions que je voulais aborder, mais je vais faire de mon mieux.

Si certain·e·s auteurs et autrices sont enthousiasmé·e·s par les idées de licences libres, force est de constater que ce n’est pas le cas de tout le monde. Il faut dire que la situation de beaucoup d’auteurs et d’encore plus d’autrices est précaire, et que la perspective que des éditeurs puissent publier une œuvre sans avoir à payer de droits d’auteurs a de quoi inquiéter. De fait, les débats entre « libristes » et « auteurs » (forcément deux camps bien distincts) sont régulièrement houleux et révélateurs de tensions (comme par exemple après la publication de Glénat de la bande dessinée Pepper&Carrot, publiée sous licence libre).

Parallèlement, le monde de l’écriture est en pleine mutation : développement du numérique (certes d’une manière qui chamboule moins le paysage que les évolutions qu’ont connu les domaines de l’audiovisuel), émergence de l’auto-édition et du crowdfunding, popularité des fanfictions… Autant de choses qui rendent moins impensable une conciliation entre licences libres et l’objectif de tirer des revenus de sa plume. Mais, en même temps, qui permettent aussi le développement de technologies pour rendre le lecteur ou la lectrice capti·f·ve et contrôler ses usages.

Au cours de cette conférence, j’aimerais m’interroger (à défaut des réponses tranchées) sur les questions suivantes :

  • Est-il pertinent de calquer les idées de licence libre qui sont avec le logiciel sur de l’art ?
  • Les licences libres nuisent-elle aux auteurs (individuellement et collectivement) ? Sont-elles du pain béni pour des éditeurs peu scrupuleux ?
  • Le développement de l’auto-édition est-elle une force d’émancipation pour les auteurs ? Ou, au contraire, s’inscrit-elle dans une logique d’« ubérisation » ?
  • Faut-il encore défendre le fait de pouvoir vivre de l’écriture et d’en faire son métier, à l’heure où tout le monde est devenu créateur ?
  • Le libre est-il le premier pas vers la collectivisation des moyens de production, ou simplement une manière pour certains d’exploiter le travail gratuit que d’autres fournissent ?

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