Le blog de Lizzie Crowdagger

Ici, je discute écriture et auto-édition, fanzines et livres numériques, fantasy et fantastique, féminisme et luttes LGBT ; et puis de mes livres aussi quand même pas mal
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Dykes VS Bastards

, 18:19

Dykes VS Bastards est une nouvelle un peu particulière, puisqu'elle est partie d'une sorte de défi littéraire « blague ». Frustrée par la répression policière depuis le début du mouvement contre la loi travail (et en particulier la journée du jeudi 28 avril), de prendre des coups et des gaz lacrymogènes sans pouvoir répondre aux policiers, de voir des potes partir en prison ou à l'hôpital, j'avais annoncé en plaisantant que, pour chaque gazage, chaque éclat de grenade, chaque coup de matraque, je tuerais un policier dans mon prochain roman.

Ce n'était pas une idée très sérieuse, mais elle a plu à pas mal de gens, et j'ai eu cette idée de nouvelle, reprenant les personnages d'Une autobiographie transsexuelle (avec des vampires), qui a commencé à germer. Alors que j'avais vraiment eu du mal à écrire depuis un certain temps, j'ai réussi à la rédiger en quelques jours, sans doute parce qu'il y avait un aspect cathartique dont j'avais besoin à ce moment là.

À l'heure actuel, je publie ce texte sans avoir pris le temps de le laisser reposer (ce que j'évite d'ordinaire), donc je ne sais pas trop ce que ça vaut d'un point de vue qualité littéraire, mais ça m'a vraiment fait du bien de l'écrire, donc peut-être que vous prendrez aussi du plaisir à lire.

Dykes VS Bastards :

L'écriture en 30 questions, #2 : Nombre et genre des personnages

, 05:02

(Partie 1)

Combien de personnages as-tu ?

C'est dur de compter, surtout que ça dépend de ce qui correspond à un personnage. Si on compte ceux qui ont une importance relative et sont un minimum caractérisés, je dirais... pas tant que ça, aux alentours d'une quinzaine par bouquin. En tout, ça doit faire quoi ? Une cinquantaine, une centaine peut-être. Si on compte tous les personnages qui apparaissent, y compris les figurants, évidemment, ça fait plus, mais je ne vais pas m'amuser à compter.

Préfères-tu les personnages masculins ou féminins ?

L'essentiel de mes personnages sont des meufs, c'est assez indéniable. Je pense qu'il n'y a pas besoin de regarder beaucoup mes textes pour voir que je préfère avoir des héroïnes à des héros ; j'imagine que c'est lié au fait qu'il y a trop de trucs que je regarde ou que je lis ou j'ai du mal à trouver des héroïnes, alors je compense. Au départ je culpabilisais un peu de ne pas mettre assez de mecs, puis après je me suis dit «ouais, bon, ça va, est-ce que le scénariste de The Expendables culpabilise de ne pas avoir la parité ?»

D'un autre côté, je crois que j'ai plus de facilité à écrire pour mes héroïnes qui vont être considérées comme masculines : Lev[1], par exemple, qui est un peu la caricature de grosse-gouine-masculine-pas-très-fine-et-très-bourrine ; ou encore Morgue et Sigkill[2].

Du coup, pour répondre simplement à la question : je crois que je préfère les personnages masculins, à condition que ce soit des nanas :)

Notes

[1] (Anti-)Héroïne et narratrice d'Enfants de Mars et de Vénus, qui, accessoirement, recherche toujours – tout seul, son auteure ne l'aide pas beaucoup – un éditeur ; et qui apparaît aussi dans la nouvelle On ne peut pas faire confiance aux démons.

[2] Qui apparaissent toutes les deux dans Une autobiographie transsexuelle (avec des vampires) ; Morgue étant aussi dans la petite nouvelle Bain de Soleil, et Sigkill dans Réagir sans violence.